Le Kemari : kick originel

Kické par Magic mardi 1 décembre 2009

Actu_Kemari_590_150L’histoire parle et nous ressort ses vieux délires : paraît qu’en 300 av. J.-C., les Japonais kickaient ! En cet ancien temps, la balle était élevée à un rang divin et les players s’associaient pour atteindre une performance collective… Des similitudes frappantes avec Quark-Quasar.

Phase de méditation avant de kicker, costumes traditionnels et support de branches d’arbres pour y faire trôner la balle… L’aïeul du haki représentait un véritable culte. Baptisé Kemari, ce sport cérémonieux a grandit au Japon et est devenu populaire pendant la période Heian. Adressé aux dieux, il mettait solennellement en scène des joueurs jonglant avec un ballon. Leur objectif : kicker la balle en peau de daim (ou cuir) afin qu’elle ne touche jamais le sol et en utilisant uniquement le pied droit.

« Ni vainqueur ni vaincu, il n’y a pas de bataille pour la balle » rappelle un disciple du Kemari. Les joueurs (au maximum 8) coopèrent et recherchent la performance afin de garder la balle en l’air le plus longtemps possible. Encore pratiqué aujourd’hui par quelques adeptes japonais, le Kemari semble se jouer avec une balle molle, genre ballon de volley dégonflé, qui fait « ploc » quand on la shoote.

Pour les curieux et les techniciens, voici quelques anecdotes historiques… L’arène de l’époque s’appelait « Kikytsubo« . Par tradition, le Kikytsubo avait une forme rectangulaire avec 4 arbres différents dans chaque coin (un cerisier, un érable, un saule et un pin). Les japonais avait aussi un jargon Kemari : « Ariyaaa ! » (= on y va) quand on donnait un kick pour élever la balle et « Ari ! » (= ici) quand on effectuait une passe à l’un des joueurs.
L’âge d’or du Kemari se situe entre le Xème et le XVIème siècle. Le jeu s’était alors étendu aux classes populaires et devenait une source d’inspiration pour les poètes et les écrivains. Une anecdote dépoussiérée affirme qu’un empereur, avec l’aide de son équipe, a maintenu le ballon dans l’air pendant plus de 1000 coups de pieds..! Les poètes de l’époque déclamèrent que le ballon « paressait suspendu, accroché dans le ciel ». Il aurait ensuite été retiré et on lui aurait donné un haut rang dans la cour de l’empereur…

Mais revenons à nos moutons. Ce qui est relativement palpitant dans la vidéo qui suit, c’est le comportement des players, identique au notre. Un Barry White se fait ressentir ? Tous ont le réflexe d’amorcer un sauvetage. Un joueur manque son kick ? Ses grimaces le rendront lisible !

A noter également dans ces images capturées à Kyoto :

  • Toucher de la main la boule de pierre nommée « Nademari » procurerait des pouvoirs miraculeux et « enhance your skill in ball games » !
  • Un bel échange se déroule à compter de 2:58 mais y’en a un qui craque à 3:15…
  • Léger manque d’excitation mais mine de rien, l’affaire semble coriace !

A retenir : « Le Kemari est un jeu pacifique sans gagnant, perdant ni compétition technique. » Mais aussi cette fabuleuse vérité : « Le joueur qui fait tomber la balle n’est pas considéré comme fautif, c’est celui qui lui passe mal qui l’est ! » – Un Kemariplayer.

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A propos

Quark-Quasar est une communauté de « Hakiplayers », sportifs pratiquant la jonglerie avec un Haki (balle souple remplie de billes en plastiques ou de grains quelconques). Pour nous, tourangeaux, cette discipline multi-surface est appréhendée comme un sport collectif et virulent où le plaisir et les rencontres prévalent.
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